Tuesday, September 1, 2020

Cours 0 Initiation à la BD

 Faisons ensemble une petite expérience graphique.


Expérience 1

Soit 6 cases vides qui forment deux bandes (ou strips).

 

Dans la première case, dessinez un bonhomme en bâton.

Dans la deuxième, dessinez le même bonhomme qui se prend la tête entre les mains.

Dans la troisième, dessinez le même bonhomme qui dépose sa tête à ses pieds. 

Dans la quatrième, dessinez le même bonhomme qui s’en va, en laissant sa tête.

Dans la cinquième, il ne reste que la tête. Toute seule, posée sur le sol.

Dans la sixième, dessinez la même tête, posée sur le sol et ajoutez une bulle au-dessus. 

 

Que dit (ou pense) cette tête ? Écrivez librement ses paroles ou ses pensées

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vous venez donc de dessiner une bande dessinée. 

I – Une histoire en images 

 

·     Qu’est-ce qu’une bande dessinée ?

 

Une bande-dessinée est constituée de cases, ou de vignettes, dans lesquelles se trouvent des dessins. Ces cases forment desbandes, ou stripen anglais. D’où le terme « bande-dessinée » en français (on résume par BD) et comic stripen anglais.

 

Mais ce n’est pas tout… Pour parler vraiment de bande dessinée, il faut que les dessins dans chaque case représentent les mêmes personnages. Il faut donc qu’on reconnaisse les personnages d’une image à l’autre et que les images se suivent… C’est ce qu’on appelle une séquence. De cette manière on peut raconter une histoire. La bande-dessinée est donc une histoire en images




L’écrivain et dessinateur suisse Rodolphe Töpffer (1799-1846), considéré comme le père de la bande-dessinée, disait : « L’on peut écrire des histoires avec des chapitres, des lignes, des mots : c’est de la littérature proprement dite. L’on peut écrire des histoires avec des successions de scènes représentées graphiquement : c’est de la littérature en estampes. » Rodolphe Töpffer, L’essai de Physiognomonie (1845).


 

·      À quoi servent les cases ?

 

Les cases organisées en bandes servent donc à découper le temps. Elles servent à distinguer un début, un milieu et une fin, nécessaire pour dérouler une histoire. S’il n’y avait pas de cases, que se passerait-il ? 

Quand j’avais votre âge, j’aimais dessiner des vaisseaux spatiaux. Je faisais des flottes composées de nombreux vaisseaux qui s’affrontaient en de grandes batailles. À la fin, on ne distinguait plus rien. C’était un grand gribouillage… Pourquoi ? Je ne connaissais pas l’existence de ces cases !

 

·      Est-ce facile de faire une bande dessinée ?

 

Oui. Nous venons de le voir. C’est très facile. Tout le monde peut faire une bande dessinée. Mais il existe des bandes dessinées en revanche très complexes, avec des histoires compliquées et des dessins difficiles à exécuter, mais très réussies. Et c’est un grand plaisir de les lire. 


II – De quels pays viennent les bandes-dessinées ? 

 

On retrouve des bandes dessinées dans de nombreux pays (à Taiwan, en Egypte, en Italie, en Norvège, en Argentine, etc.). Trois régions du monde en particulier produisent des bandes dessinées en grande quantité : la France et la Belgiqued’une part, les Etats-Unisd’autre part et le Japon par ailleurs. Ces trois régions, assez éloignées les unes des autres, ont des cultures assez différentes. On peut donc facilement les reconnaître. Par exemple : vous devriez trouver sans difficulté la provenance de ces super-héros. 



De quels pays viennent ces super héros ? 


En Europe, on dit que la bande-dessinée est née au XIXsiècle. De nombreux maîtres de la bande dessinée, tels que Hergé(Tintin), Franquin(Gaston), ou Morris(Lucky Luke) et beaucoup d’autres, viennent de Belgique… Actuellement, le plus grand festival international de la bande dessinée a lieu à Angoulême, une petite ville au cœur de la France. La bande dessinée franco-belge se distingue aussi par son format : l’album cartonné en couleurs.



L’album cartonné en couleur


« Ce support noble, assez luxueusement imprimé sur du papier de qualité, fait du récit en bande dessinée un objet de bibliothèque. Il n’a guère d’équivalents dans les autres pays : les comics américains, par exemple, ou les mangas japonais (pour ne citer que les deux plus gros foyers de production dans le monde) sont des supports plus modestes et meilleurs marchés » 


 Thierry Groensteen, La Bande dessinée mode d’emploi, Les Impressions Nouvelles, p. 14.


Aux États-Unis, l’essor des comic strips est lié au développement des journaux comme en Europe. Mais ces histoires imprimées sur du papier bon marché, en petit format, souvent noir et blanc, ne sont pas destinés à finir sur étagères des bibliothèques. Dans les années 30, apparaissent les histoires de super-hérosqui vont faire la renommée des comics. Pendant la seconde guerre mondiale, ces personnages hors du commun, comme Superman ou Captain America, vont encourager les sentiments patriotiques des Américains. 

Au Japon, les origines du manga sont très anciennes. Elles remonteraient à l’art des rouleaux narratifs(Emakimono) au VIIIème siècle. On  doit le terme manga (漫畫en chinois) au maître de l’estampe Hokusai (1760-1849). Ce terme signifiait « dessin grotesque » en japonais. C’est encore les journaux qui vont rendre ces caricatures très populaires.  




Mais vous le savez déjà, il n’y a pas que des super-héros et des super-méchants dans les bandes dessinées. Il y aussi des héros, des héroïnes, et des… antihéros !

 

Ceux-là, par exemple, les connaissez-vous ? 


Exercice pratique : Réalisez vous-même une micro-bio (très petite autobiographie) en vous inspirant de celle de XXI incluant un autoportrait graphique (dessin) et une petite note biographique.




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