Monday, December 14, 2020

Cours n°9 Nouvelle SF à adapter (partie 3)

 

Ennouvellement SF

Troisième partie

Petits arrangements entre Libertariens

Les hautes-formes, structures vaguement inspirées de Portzamparc, se présentaient comme des plates-formes superposées les unes sur les autres, surmontées d’un toit terrasse végétal très large où alternaient cultures et jardins suspendus. On pouvait effectivement penser à ces chapeaux qui coiffaient les gens de la haute société au siècle de Victor Hugo. Robin se disait qu’il y avait là une bonne opportunité et que ce chantier pouvait le mettre à l’abri du besoin pour des années.

Mais il se demandait aussi qui pouvaient bien financer une telle organisation. Les dépenses pour rendre viables de telles structures étaient colossales. Ce ne pouvait être les ingénieurs eux-mêmes. Il eût fallu que chacun d’eux soit millionnaire, et encore, serait-ce seulement suffisant ? Ça devait se chiffrer en milliards. Pour l’instant, seuls les ingénieurs qui assuraient la maintenance semblaient vivre dans de telles structures mais qui d’autre pourrait se permettre d’y vivre ? Robin n’allait pas tarder à avoir des éléments de réponses aux multiples questions qui naissaient au contact de cette expérience saugrenue.

Kim lui présenta, par écrans interposés, certains Libertariens avec lesquels il serait susceptible de collaborer. Ces premières communications prirent assez vite l’allure de réunion de travail. Ils convinrent assez rapidement que Robin commencerait à équiper les centres d’épuration, les cuisines collectives et les sanitaires des parties communes, avant de s’occuper des espaces privés. Et bien sûr très vite, on aborda la question des coûts d’un tel équipement et de la rémunération. Robin ne pouvait établir qu’un devis approximatif. Il faudrait attendre une visite des différents sites pour entrer dans des estimations plus précises. Il y aurait sûrement des ajustements et évidemment le sur-mesure coûterait plus cher. Mais ces estimations ne semblaient émouvoir personne et l’argent ne semblait pas un problème. Robin brûlait de leur demander quelles étaient les sources de financement des seaties… Une petite dispute éclata qui lui dispensa de poser ouvertement la question.

- Si on ne se résout pas à mettre en location un lot conséquent d’appartements, on ne parviendra jamais à honorer tous nos engagements ni à faire face à tous nos frais sur le long terme…

C’était Rovel, un ingénieur chimiste tchèque, spécialiste d’hydrogène, qui s’était exprimé ainsi.

- Nous n’avons pas besoin de sacrifier une part de notre espace vital qu’on pourrait consacrer à l’accueil de familles en détresse. Les contrats avec SeaJee-tech et Fut-fut Cie nous permettront de couvrir en grande partie nos besoins et de faire tourner la boutique.

Heimerich animait les ateliers de fonderie sur Seaty 2. Ce serait un interlocuteur certainement important pour Robin.

- Le parc locatif nous permettrait d’avoir un revenu stable, une sorte de rente et éviterait d’avoir toujours à perdre notre temps dans la recherche de financements incertains… Si nous ne parvenons pas à montrer des résultats probants d’ici deux ans, on perdra les contrats, nos revenus et adieu l’entreprise philanthropique...

- On sera en mesure de montrer sous peu des résultats positifs… Pas de succès, pas d’Arrangeurs’seaties. Sinon qu’est-ce qui justifie notre existence ? Il n’y a pas d’autres stabilité possible que le respect des dogmes libertariens. Si la Nasa honore sa promesse de contrat, nous serons tranquille pour dix ans.

- Rien n’est moins sûr. Et en se vendant à l’État Américain, on va perdre notre indépendance et notre âme.

- On ne va pas se vendre ! On peut être et libertariens et réalistes !

Le ton commençait à monter… Kim intervint en rappelant qu’on ne résoudrait pas la question ainsi, qu’il faudrait soumettre le problème au vote et prendre une décision collective. Elle expliqua alors à Robin ce qu’il en retournait… Les sources de financements étaient multiples. Tout était une question de proportion. Les différents montages financiers s’ouvraient sur des perspectives de développements complètement opposées. Il y avait les partisans de cités d’élites off shore : des riches viendraient occuper une partie des habitations et pourraient assurer la viabilité des autres activités de la communauté. C’était la position de Rovel. D’autres optaient pour la prestation de services : revendre à des entreprises une partie du savoir-faire et des produits de notre ingénierie. C’était le cas pour la commercialisation des E-car. La concurrence serait rude mais c’était de loin la perspective la plus intéressante. Il y avait une troisième voie.

- On peut aussi participer à des programmes d’innovations et d’expérimentation de grande envergure soutenus par des programmes d’État aux financements quasi illimités, comme cette promesse de contrat avec la Nasa. Évidemment, la présence de l’État américain inquiète les Libertariens. C’est potentiellement contraire au dogme. Et la majorité d’entre nous ne veut pas en entendre parler. Dans les faits, pour le moment, tout est bon à prendre, il faut composer avec ce qu’on a.

- Mais qu’est-ce que la Nasa vient faire là ?

- C’est simple. Notre communauté est un modèle de développement. Nous sommes un futur possible de l’humanité. Notre organisation est reproductible. Sur mer. Sur terre. Mais aussi dans l’espace !

« Ils sont complètement siphonnés », se dit Robin pour lui-même.

Kim lui proposa de prendre un E-car pour une petite initiation et de faire un tour des différentes seaties. Ce n’est pas sans appréhension que Robin s’engouffra dans la cabine de pilotage. Le visage serein de Kim l’attendait déjà. Le ciel était dégagé. Pas de nuage menaçant à l’horizon. Ni de coup de vent intempestif… Il était en partie rassuré. Les rotors se mirent en marche. E-car commença à s’élever légèrement. Robin avait les mains sur les commandes. Kim se chargeait pour le moment de programmer la hauteur de vol. Il n’avait qu’à assurer le déplacement horizontal. Translation, rotation : simplissime. Il se dirigea vers la sortie. L’E-car fit un léger mouvement d’affaissement en franchissant la porte de sortie de la haute-forme, mouvement presque instantanément compensé. Il était à vingt mètres au-dessus de la surface de l’eau. Il parcourut sans difficulté une centaine de mètres, se stabilisa et fit faire à l’E-car un tour de 360 degrés sur lui-même. Il ne put réprimer un rire enfantin. Il opéra un deuxième tour plus lentement. Le spectacle était magnifique. Les cinq seaties étaient parfaitement visibles. Chaque haute-forme avait une silhouette différente. Elles étaient toutes surmontées de plateaux agricoles mais l’une semblait entourer un lagon et faisait une demi-lune. Une autre était plutôt pyramidale. Une troisième formait plutôt une arche. On voyait bien que ces cités flottantes n’étaient pas toutes achevées mais leur dessin était déjà largement abouti. D’après Kim, leurs formes étaient aussi déterminées par le sol marin sur lequel elles reposaient. Elle convint avec Robin qu’elle l’accompagnerait la première demi-heure pour s’assurer qu’il maîtrisait toutes les commandes et, passé ce laps de temps, qu’elle vaquerait ensuite à ses occupations. Il se balada ainsi d’une Seatie à l’autre. Il lui suffirait de l’appeler et elle l’assisterait pour le retour au bercail. Ils répétèrent plusieurs jours de suite l’opération. Robin maîtrisait bien l’engin volant désormais. Il était extrêmement maniable et ne requerait en effet pas de compétences particulières. Kim lui avait indiqué plusieurs atolls accessibles à moins d’une heure de vol et il se promettait d’aller se détendre sur l’une d’elle le lendemain. Enfin, il était libre d’aller où il voulait s’il respectait l’isolement prescrit par la quarantaine.

Celle-ci touchait bientôt à sa fin et il pourrait alors se mettre vraiment au travail. Il étudiait les plans des systèmes de canalisation qu’on lui avait soumis. Il n’y avait aucune uniformité. C’était assez complexe car plusieurs ingénieurs avaient pensé le système en fonction de leur priorité. C’était du bricolage de grande ampleur et il n’osait encore imaginer ce que ça donnerait sur le terrain. Ce bricolage était bien plus qu’un simple pis-aller pratique, c’était au contraire un principe et un mot-d’ordre, inhérent à la philosophie libertarienne développée par les Arrangeurs. C’était une manière de transformer un vilain défaut en rituel enthousiasmant.

Kim lui avait annoncé une petite fête pour célébrer la fin de la quarantaine. Robin se dirigeait vers un atoll situé à 10 km au nord-est des Seaties. C’était le troisième de ces morceaux de terre paradisiaque qu’il visitait. Inhabitable car battu par les vents et couvert régulièrement par les eaux. Par beau temps, les atolls constituaient des escales de sables blonds où passer une après-midi, pique-niquer, se baigner nu. Barboter seul ou à deux. Robin s’imaginait inviter Kim à l’une de ces excursions. Il se promit dès qu’il le pourrait de le faire. Il en était là de ses phantasmes quand il vit une embarcation située à quelques centaines de mètres. Il se demanda si elle n’appartenait pas à la communauté et s’approcha avec insouciance pour s’en assurer. L’embarcation ressemblait plutôt à un navire de pêche. Un marin lui fit un signe qu’il ne sut pas interpréter. Il était à moins de 50 mètres quand il entendit une détonation. Puis une deuxième. On lui tirait dessus. L’E-car était touché. Le moniteur grésillait, il perdait le contrôle du véhicule. Il chutait. L’E-car percuta la surface de l’eau. Catastrophe ! Le cockpit était encore étanche par chance. Il fallait prévenir. Envoyer un message de détresse. Mais Robin paniqué voyait le navire faire route agressivement dans sa direction. Kim ne répondait pas… Il avait enclenché la procédure d’urgence en tirant sur le levier de détresse mais celui-ci avait-il fonctionné ? Trop tard, le navire l’abordait. Il était capturé. Mais par qui ?

On le mettait en joue. Ce n’était pas des gardes de côtes. Ce n’était pas des militaires d’un corps de la Marine japonaise. Ce n’était pas non plus des enfants de cœur. Ils avaient des têtes de Yakuza en colère. Ils tirèrent une nouvelle fois dans l’eau, juste à deux doigts du cockpit et lui répétèrent le signe de monter à bord. Il n’y avait pas moyen de discuter… Une échelle de cordes était à sa portée. Il était sur le point de grimper. C’était la fin de son aventure auprès des Arrangeurs… D’autres tirs provenant du navire éclatèrent. Ce n’était pas sur lui qu’on tirait cette fois. Il vit un des marins patibulaires brandir un harpon et le jeter violemment dans l’eau… On ne se préoccupait plus de lui. Robin ne comprenait plus rien… jusqu’à ce qu’il vit un E-car jaillir de l’eau et ricocher sur la coque à tribord du navire. Puis un deuxième qui le percuta violemment à babord, ce qui eut pour effet de déséquilibrer un marin qui tomba à l’eau… Sortirent des flots une demi-douzaine d’E-cars qui harcelèrent ainsi le navire agresseur. Un autre faisait surface juste devant lui. Kim était à bord. Elle lui fit signe que tout allait bien. Un bras mobile trancha les liens qui maintenaient son E-car prisonnier et elle s’apprêta à le remorquer grâce à ce même bras mobile qui l’attrapait par l’avant… Ils s’éloignèrent ainsi de la zone de combat. L’écran était HS. De retour dans son appartement, au siège des Arrangeurs, elle lui expliqua ce qui s’était passé. Des braconniers japonais qui chassaient principalement la baleine, opéraient dans la région. Ils avaient régulièrement des altercations pour éloigner ces pirates… On appelaient les autorités maritimes japonaises pour qu’elles interviennent mais celles-ci faisaient la sourde oreille. Les Arrangeurs les avaient repérés sur leur radar. C’était la première fois qu’ils se montraient aussi agressifs. Il faudrait à l’avenir être plus prudent.

Le soir même, un médecin du bord lui fit passer test PCR, test de sérologie, test salivaire. La quarantaine était enfin terminée. Une petite fête pour célébrer sa délivrance était organisée. Kim lui expliqua que, en réalité, tous les prétexte étaient bons pour se réunir et faire le bœuf. Dans les Communs était improvisée une salle de concert. On y servait une bière de fabrication artisanale qui avait un arrière goût de crabe. On s’y faisait. Comme beaucoup de choses, c’était une question d’habitude. Il y avait plusieurs musiciens parmi eux. Kim participait elle-même à la jam-session. Elle était guitariste, bassiste, adepte du free-jazz et parfois, elle se laissait même aller à chanter. C’était une surprise.

Robin comptait sur ses doigts :

- Libriste, libertarien, libéral, libertaire, maintenant free jazz… et pourquoi pas libertin ? Entre free software et freejazz, j’avoue que je suis perdu. Le concept de liberté est partout. Vous faites comment pour vous y retrouver ?

- Ah ah, pas facile en effet… Je te l’accorde. « Libre » veut dire à la fois tout et son contraire, mais quand je dis que je suis suis libriste et libertarienne et que je fais du freestyle tous les vendredis, je suis en accord avec moi-même. Je vais t’expliquer.

- Merci d’éclairer ma petite lanterne de pauvre robinetier ingénu...

- Reprenons depuis le début. Je suis libriste à la base. C’est-à-dire qu’en tant qu’informaticienne, j’adhère au mouvement du logiciel libre, conformément aux principes de Richard Stallman. Tu vois de quoi il s’agit ?

- Oui. Enfin vaguement.

- Je te rafraîchis la mémoire. Au siècle dernier, à la fin des années 70, Stallman, étudiant au MIT, s’est aperçu que le code source de son imprimante n’était pas accessible et qu’il ne pouvait pas modifier l’imprimante comme il le voulait. Il a donc décidé de protester contre le principe de propriété qui commençait à toucher le monde de l’informatique. Et depuis lors il a milité pour défendre nos droits et mettre au point des logiciels libres. Pour lui, un logiciel doit pouvoir être exécuté ; son contenu - c’est à dire son code source - doit pouvoir être étudié ; on doit pouvoir le redistribuer ; on doit enfin redistribuer ses modifications et tout cela librement. Ce sont les 4 principes du mouvement libriste. Microsoft et Apple ont verrouillé progressivement tous leurs logiciels, s’assurant le monopole des produits informatiques. C’est de ce rejet de l’hégémonie capitaliste qu’est né le mouvement des hackers.

Robin ne put s’empêcher d’ironiser gentiment.

- Quelle chance ! J’ai été sauvé des filets de pirates japonais grâce à l’intervention d’un hackeur. C’est le comble, non ?

- Non. Contrairement à l’acception communément admise, hackeur ne veut pas dire « pirate »… littéralement, cela veut plutôt dire « bidouilleur ». C’est le fait de ne pas se contenter de programmes tout faits qu’on nous vend sans droit de regard... ne pas prendre pour argent comptant tout ce qu’on nous dit… ne pas se laisser dépouiller par des firmes sans scrupules qui cherchent à faire du profit sur notre crédulité… chercher à savoir par soi-même et partager ensuite ce savoir… ne pas se laisser berner non plus par des multinationales arrogantes et sans scrupules...

- … ne pas suivre non plus comme des moutons de Panurge les désirs faussement bienveillants d’une bureaucratie d’État insensible, capricieuse et ignorante… surenchérit Rovel.

- hacker c’est « bricoler »… C’est un point autour duquel tout le monde se retrouve ici… On est à peu près tous d’accord, malgré nos incessantes disputes, pour dire que c’est la base de la science et de l’expérimentation. On ne se contente pas des vérités transmises. On teste toutes les limites. On remet en cause les savoirs acquis et on cherche à inventer notre quotidien, ni plus ni moins.

- C’est aussi pour ça qu’il est difficile pour nous de trouver une feuille de route commune à respecter… car demain reste à inventer et, par définition, il n’est pas lisible dans le présent…

C’était Heimerich qui avait pris la parole cette fois. Il avait dans les mains une clarinette faite avec des tubes de PVC, branchée à un ampli. Le mec qui parlait savait de tout évidence ce que signifiait le mot bricolage. Il reprit :

- L’invention du quotidien est le dogme des arrangeurs libertariens. La physis elle-même est un long, immense et déraisonné bricolage perpétuel, qu’on la prenne sous l’angle de Darwin, d’Edison, de Planck, de Wittgenstein ou de Lévi-Strauss. En biologie, en physique, en philosophie des sciences ou en anthropologie, tout vient de là. S’il doit y avoir un Dieu, c’est celui-là, le Dieu Bricole !

- Hackeur, libriste et libertarien, c’est pareil alors ?

- Pas du tout.

- Rien à voir.

- Disons que les intérêts des uns peuvent converger vers les préoccupations des autres… tu saisis ?

- Tout le monde ici n’est pas libriste. Même si tout le monde touche un peu sa bille en informatique. Tout le monde en revanche doit accepter les principes libertariens. Chaque membre de la communauté dispose d’un droit de propriété et d’un espace correspondant plus ou moins à un appartement dont il est l’unique propriétaire. Il est libre d’en faire ce qu’il veut. De le vendre même, si le projet Arrangers’sities ne lui convient plus. Cette propriété est inaliénable. Mais ce droit de propriété est compensé par l’existence des Communs, ces biens qui n’appartiennent à personne - en théorie au moins. L’eau, l’air, le soleil, l’exploitation énergétique qu’on en retire, les espaces publics où l’on vit en communauté, ou encore... les logiciels libres. Évidemment il y a des organismes prédateurs qui privatisent tout. Même l’air peut-être privatisé. Il faut donc contrôler ce mouvement de privatisation pour garantir l’existence des Communs tout en protégeant le droit à la propriété. Difficile équilibre.

- C’est là qu’il y a discorde bien sûr. La communauté regroupe, sur cette même base, des libertariens dits de droite ou bien des libertariens dits de gauche…

- Pour éviter que la discorde ne l’emporte, on respecte un rapport de proportion. Propriété et communs sont des biens dont les limites sont définies à l’avance. Le produit issu de la propriété reste à disposition du propriétaire. Il est libre de capitaliser s’il le souhaite. Les produits issus des communs restent des biens communs. Ils ne peuvent être possédés que par l’ensemble de la communauté ou vendus à condition que les bénéfices reviennent à la communauté.

- Le bricolage, c’est l’équilibre.

- Libriste et équilibriste alors.

- Voilà, tu y es presque….

- Pour appartenir à la communauté des Libertariens, il ne faut pas seulement se contenter de maîtriser une discipline de l’ingénierie. Il faut aussi se distinguer dans une discipline artistique. Nous sommes convaincus que pour servir le dogme de « l’inventivité du quotidien » et passer de la théorie à la pratique, il faut réconcilier les sciences et les arts. Nous sommes tous ici à cheval entre plusieurs disciplines.

- En ce qui me concerne, j’ai été recruté parce que j’étais informaticienne mais aussi guitariste.

- Moi, je suis peintre et métallurgiste...

- Je suis aussi musicien et spécialiste de la mécanique des fluides.

- Je crois que je commence à comprendre les enjeux des Seaties.

- Tant mieux car c’est le moment de vous soumettre une demande. Maintenant que nous n’avons plus de secret pour vous, voudriez-vous faire partie de la communauté des Arrangeurs ?

- Heu... c’est-à-dire que... je suis ingénieur certes mais je n’ai pas les compétences… artistiques requises… je..

- Au contraire, nous avons fait appel à vous précisément parce que vous disposez des compétences requises. Sans le « Griffo de Brancusi », nous ne vous aurions jamais contacté. Vous êtes ingénieur, designer, sculpteur. Vous avez exactement le profil qui nous convient !

- Mais je…

- Nous avons besoin de vous, M. Délaube.

- Prenez votre temps… Vous n’êtes pas obligé de répondre sur le champ... Nous avons encore plusieurs semaines pour faire connaissance...

à suivre









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